Pour répondre à cette curieuse idée de l’identité alors que nous sommes des êtres en évolution constante, je choisis Protée, les nudibranches et les céphalopodes comme animaux totems.
Tel un céphalopode, le dieu Protée se métamorphose selon ses amours et ses humeurs. Ainsi, des fragments de corps comme des êtres vivants autonomes nous représentent sous des couleurs fraiches et flatteuses. Nous, êtres perméables, fruits d’un écosystème toujours fluide et changeant nous abîmons sous la surface, entre les eaux, là où les frontières sont troubles.
Les pastels et lavis, fugaces, affleurent à la surface du plâtre : un écho du chatoiement des abysses qui, en suspension, disparait de la robe de l’animal lorsque qu’on le sort de l’eau.