« Retourner la surface » c’est déployer au grand air « le monde du dessous » dont j’extraie formes et principes. Dans cette installation, j’ai privilégié la réalisation d’œuvres qui font de l’espace d’exposition le lieu mouvant d’échanges et de fusion entre les êtres et les objets.
Nous sommes engagés physiquement : ainsi deux grands « portales » ponctuent l’espace et les « écritures » de plâtre qui parsèment le sol contraignent le visiteur à les franchir.
La surface bien que non figurée est toujours présente, elle a imprimé les formes et les tonalités. La profondeur, même ténue, dilue les êtres et donne sa densité à l’espace. Nous abîmons dans un état proche de celui des plongeurs.
Ce qui est en bas, l’ignoré ou méprisé, s’épanouit sous la surface, à l’orée de la nuit. Effleurer le couchant, le crépuscule ou l’éclipse c’est éprouver la bascule, la traversée soudaine d’une frontière entre les mondes. C’est pourquoi j’ai également apporté un soin tout particulier à la mise en lumière.